1557 euros en moyenne par an : les associations de patients dénoncent le reste à charge invisible
Alors que les débats ont commencé au Parlement sur le PLFSS 2025, France Assos Santé alerte sur le montant des restes à charge en santé pour les malades chroniques, en situation de handicap ou en perte d’autonomie. Des frais en hausse constante qui ont bondi de 50% en cinq ans.
1 557 euros en moyenne par an et par personne, et jusqu’à plus de 8 200 euros pour les 10% qui déclarent le plus de frais liés à leur santé : c’est ce que révèlent les premiers résultats de l’enquête* sur "les restes à charge invisibles", menée par France Assos Santé et publiée mercredi 23 octobre. Les usagers de santé font ainsi référence aux frais liés à la santé, au handicap et/ou à la perte d’autonomie qui n’apparaissent dans aucune base de données comme le petit matériel de soin, les produits qui soulagent ou sont nécessaires pour apaiser les effets secondaires de certains traitements, les frais d’alimentation ou de médecine complémentaire…
"Ces frais qui viennent s'ajouter à ceux déjà bien identifiés, tels que les dépassements d’honoraires, les franchises, les participations forfaitaires, le forfait journalier... qui se montent à 250 euros en moyenne par an et par personne, d’après la DREES, et à 800 euros pour les personnes en affection de longue durée", pointe France Assos Santé.
Ce reste à charge invisible s'élevait à 1 000 euros en moyenne par an en 2019, ce qui représente une hausse de 50% en cinq ans ! Conséquence de cette augmentation : le renoncement aux soins. Selon l'enquête, 53,2% des patients interrogés déclarent avoir dû renoncer à des soins ou prestations pour des raisons financières. 44% d’entre eux ont dû se passer de produits qui leur auraient permis de mieux vivre avec la maladie et 40% ont dû renoncer à un soutien psychologique.
Alors que le PLFSS pour 2025 est actuellement en discussion à l'Assemblée nationale, France Assos Santé s'inquiète de nouvelles hausses de reste à charge, notamment l’augmentation du ticket modérateur sur les consultations médicales et de sages-femmes.
*Enquête en ligne, réalisée par France Assos Santé avec Sanoïa, et portant sur 3 100 personnes entre le 12 septembre et le 14 octobre
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