Crise de l'hôpital : 660 médecins menacent de démissionner s'ils ne sont pas entendus par le Gouvernement
"Les médecins hospitaliers ont eu beau sonner l’alarme, la rigueur est devenue austérité, puis l’austérité, pénurie", écrivent les signataires du texte, membres du Collectif Inter-Hôpital, dans une tribune parue dans Le Journal du dimanche.
Après des mois de grèves aux urgences, une grève du codage des actes touchant tous les services, et malgré une mobilisation massive le 14 novembre, ces médecins regrettent de n'avoir toujours pas été entendus. "La ministre actuelle ne manque pas de témoigner sa compassion, mais le vrai ministère de la Santé est désormais à Bercy", regrettent-ils.
Jugeant les annonces du "plan d'urgences" pour l'hôpital bien insuffisantes, ils réclament "un Grenelle de l'hôpital public avec un vrai plan financé répondant aux besoins". "Les mesures gouvernementales se résument pour 2020 à moins de 300 millions supplémentaires, alors que de l’avis général il manque 1,3 milliard d’euros pour répondre à la seule augmentation programmée des charges", déplorent-ils.
Si Agnès Buzyn n'ouvre pas de "réelles négociations" au lendemain d'une nouvelle journée de mobilisation, mardi 17 décembre, ces 660 chefs de service, responsables d'unités de soins et médecins hospitaliers menacent de démissionner.
[avec lejdd.fr et LeMonde.fr]
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