Patients violents, règlements de compte, attentats… le Samu 83 s'équipe de gilets pare-balle
Depuis samedi 22 septembre, trois équipes du Samu du Var disposent désormais de gilet pare-balle dans leur véhicule. Engagées dans des missions "à haut risque", les "équipes étaient loin d'être protégées comme il se doit", relève la direction du Samu 83 dans un communiqué.
Début septembre, un jeune footballeur et un adolescent de 14 ans ont été abattus en pleine nuit dans une cité de la Seyne-sur-mer, près de Toulon, dans un probable règlement de comptes. C'est le genre de situation à "haut risque potentiel" dans lesquelles interviennent les équipes du Samu 83.
Que ce soit face à des "patients agités, violents et/ou psychiatriques" ou aux détenus du centre pénitentiaire de Toulon-La Farlède, lors du secours aux victimes de "plaies par armes à feu, armes blanches", d'interventions dans des cités sensibles ou dans le cadre d'événements terroristes, "nos équipes étaient loin d'être protégées comme il se doit", explique le Samu 83 dans un communiqué, diffusé samedi 22 septembre.
L'agression mortelle à l'arme blanche d'un pompier du Val-de-Marne, le 4 septembre, alors qu'il intervenait au domicile d'un patient schizophrène en crise, montre que le danger est réel pour les secouristes. "Pour davantage de protection, il a été demandé à la direction d'investir dans des gilets pare-balle", indique le communiqué du Samu 83. Trois équipages de garde -deux à Toulon, l'une à la Seyne-sur-Mer- sont désormais équipés de lots de trois gilets pare balle identifiés "médecin", "infirmier" et "ambulancier". Il est "fortement recommandé" aux soignants de s'en "équiper préventivement au départ de toutes les missions SMUR à haut risque potentiel".
Pas question pour autant pour les équipes d'aller au-devant du danger. "Nous ne sommes pas pourvus de casques en Kevlar, de masques de protections, de gilets avec plaques céramiques ou boucliers contre les armes de guerre… Nous ne participerons jamais à un groupe d’extraction et n’interviendrons toujours qu’en milieu sécurisé, comme avant, mais avec une protection plus adaptée", prévient le Samu du Var. [avec Var-matin.fr]
Photo: DR-Samu 83
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