Le volontarisme porte ses fruits. Le syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof) vient de dévoiler les résultats d'une vaste enquête* sur les délais d'attente pour obtenir une consultation avec un spécialiste de la discipline. Alors que le délai d'attente médian était encore de 80 jours en 2016-2017, il est désormais de 55 jours, soit une réduction de 31 % en deux ans. Pour une consultation d'apparition de symptômes alarmants (points noirs, filaments), le délai est passé à 10 jours, contre 20 précédemment. Hors cas urgents, pour un simple contrôle périodique de la vue, il faut compter 43 jours, contre 66 . On est encore loin du rendez-vous en un clin d'œil, mais le progrès est notable. "C’est une enquête charnière car elle permet de mesurer objectivement les effets du plan de la filière visuelle et d’affiner nos axes pour poursuivre cette dynamique", indique Thierry Bour, président du Snof, dans un communiqué. "Cette amélioration significative des délais de rendez-vous a été obtenue grâce à une implication sans précédent des ophtalmologistes." La recette du succès Ces progrès s'inscrivent en effet dans le cadre du plan "Zéro délai en 2022" porté par le syndicat. Un objectif ambitieux qui repose sur plusieurs leviers : la collaboration avec les orthoptistes (contrats de coopération pour les soins visuels), la défense de l'effectif de la spécialité auprès du ministère, le développement de l'exercice multisites (cabinet secondaire en zone sous-dotée), et l'optimisation des agendas (plages de soins non programmés, plateformes de rendez-vous en ligne). Le syndicat fixe ainsi un objectif de 75 % d'ophtalmologistes équipés pour la prise de rendez-vous en ligne dans les deux ans, grâce à un partenariat avec les plateformes Doctolib et Alaxione signé en début d'année. Le syndicat réclame par ailleurs l'ouverture de 240 postes d'internes en ophtalmologie par an, contre 150 postes ouverts hors CESP en 2019. "Les prochaines semaines seront décisives : annonce du nombre de postes d’ophtalmologie à l’ECN, signature de l’avenant 7 de la convention médicale [assistants médicaux, NDLR], résultats de la loi santé… nous demandons au Gouvernement de poursuivre et d’amplifier le plan déjà en place, lequel se montre efficace", conclut Thierry Bour.
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