Dénonçant son exclusion des revalorisations prévues dans le cadre de l’avenant 9 à la convention médicale, signé en juillet dernier par MG France, la CSMF et Avenir-Spé Le Bloc, la fédération nationale SOS Médecins avait annoncé une journée de mobilisation avec arrêt de ses activités pendant 24 heures sur l’ensemble du territoire, avec, avait-elle précisé, une liberté d’action accordée à ses antennes locales. Chose promise, chose due. Les médecins SOS de l’antenne tourangelle ont décidé depuis ce lundi 13 septembre de ne plus effectuer de visites à domicile la semaine en journée, qui représentent environ 10% de leur activité, indique France 3 Centre Val de Loire. Les visites de nuit, le week-end et les consultations en cabinet seront néanmoins toujours assurées.
Comme la fédération nationale, ils réclament des moyens financiers (revalorisations) et humains pour garantir la pérennité de leur activité de visite à domicile. "Le gouvernement veut à tout prix miser sur le maintien à domicile des personnes fragiles plutôt que de les envoyer à l'hôpital, mais elle ne nous donne pas les moyens de le faire", déplore le Dr Antoine Campagne, représentant de SOS Médecins Tours. Alors que les médecins libéraux ont obtenu dans le cadre des négociations sur l’avenant 9 à la convention médicale une revalorisation de la visite longue (VL), à hauteur de 70 euros, pour leurs patients de plus de 80 ans et en ALD, les praticiens de SOS Médecins en ont été exclus. Actuellement, ils ne sont rémunérés que 35 euros en journée pour la visite à domicile. Une faible rémunération qui compromet l’attractivité de l’exercice. Deux des 12 médecins de l’antenne tourangelle quitteront bientôt leur poste, mais aucune solution de remplacement n’a pour l’heure été trouvée, rapporte France 3. "Notre profession est en train de mourir, et plus personne n'en fera d'ici 5 à 10 ans si rien n'est fait", alerte ainsi le Dr Campagne. [avec France 3]
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