"Une consultation, un motif" : une "question de survie" pour ce généraliste breton
Installé dans une petite commune près de Rennes (Ille-et-Vilaine), le Dr Gwendal Galesne-Herceg demande à ses 2 400 patients de se limiter à un motif par consultation. Dans un message poignant posté sur Facebook, repéré par la presse locale, le généraliste s'explique.
"Depuis 20 ans, ça m'est insupportable de laisser des gens sur le bord de la route", confie le Dr Gwendal Galesne-Herceg, sur Facebook. Résultat : le généraliste, installé à Saint-Aubin-d'Aubigné, près de Rennes, approche les 2 400 patients médecin traitant, "la même patientèle qu'un médecin en désert médical".
Pour que ses délais de rendez-vous restent "raisonnables" – "1 à 3 jours", voire "le jour même si urgence"- le médecin a dû imposer une règle : "une consultation, un motif". "Travaillant 11 à 12 heures par jour, j'essaie pourtant de m'organiser pour offrir 30 créneaux de consultations de 15 minutes aux patients chaque jour, qu'ils peuvent prendre sur une plateforme de prise de rendez-vous, ma secrétaire se chargeant de rajouter les urgences du jour en surplus, soit 5 à 10 patients de plus à voir...", explique-t-il sur sa page, qu'il utilise notamment pour communiquer en direction de ses patients.
"Cependant, ce système qui a vocation à ne laisser personne à la porte du cabinet ne peut fonctionner que si le temps de consultation est contrôlé", justifie-t-il. Ce n'est pas une question de "tarif de la consultation", se défend le généraliste : "Les patients doivent comprendre cela, ce quart d'heure, c'est leur part du boulot afin que chaque patient ait un médecin."
Et c'est aussi "une question de survie" pour le Dr Galesne-Herceg, qui souligne que la "charge mentale" qu'il subit "est immense". "J'en arrive aujourd'hui à pleurer en consultation devant mes patients sans raison apparente... Alors je dis oui, ce quart d'heure pour un motif, c'est une question de survie." Un message poignant qui lui a valu un long article dans Ouest-France.
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