Impliqué dans une escroquerie à plus d'1.5 million d'euros, un chef de service du CHU de La Réunion mis en examen et interdit d'exercer
Un éminent chirurgien interpellé à son domicile puis placé en garde à vue et mis en examen pour "escroquerie" et "faux et usages de faux". L'affaire, révélée par Le Journal de l'île de La Réunion la semaine dernière, a fait l'effet d'une bombe au CHU.
Le praticien est soupçonné d'avoir alimenté un "système" de surfacturation et de facturation d'actes fictifs mis en place par un prestataire de soins à domicile de l'île. Des kits de cicatrisation de plaies suturées, d'une valeur de 90 euros pour 15 jours de soins, étaient par exemple facturés entre 1.200 et 1.300 euros à la CGSS. Les contrôles et l'enquête policière menés depuis un an révèlent que les ordonnances du chirurgien étaient parfois envoyées signées mais non remplies au prestataire. Des témoignages évoquent par ailleurs des patients orientés dès la salle de réveil vers ce prestataire, lui-même mis en cause pour compérage en faveur d'infirmiers libéraux de l'île. D'après le quotidien régional, une demi-douzaine de praticiens sont visés par l'instruction et devraient prochainement être convoqués.
Dans un courrier à la CME, que Le Journal de l'île s'est procuré, le directeur du CHU évoque des faits "graves". Bien que "les prescriptions des praticiens hospitaliers relèvent de leur responsabilité et sont contrôlées par l'Assurance maladie", le directeur indique que le CHU "a engagé depuis de nombreux mois un travail avec la Caisse générale de Sécurité sociale et la Direction régionale du service médical, afin d'encadrer, comme tous les établissements de santé, les interventions de ces sociétés au sein des services de soins". Une charte a été diffusée, rappelant le libre choix du prestataire par le patient.
[avec Le Journal de l'île de La Réunion]
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