Le suicide d’Amel Gharbi, médecin urgentiste à l’hôpital Pasteur d’Evreux, est-il lié à son travail ? C’est en tout cas ce que devra déterminer l’enquête qui vient de s’ouvrir, raconte Paris-Normandie. Celle-ci devant explorer les circonstances qui ont mené la professionnelle de santé à attenter à sa vie à son domicile parisien. Selon des sources internes, le Dr Gharbi aurait, à plusieurs reprises, tiré la sonnette d’alarme pour pointer le manque de moyens humains et matériels de la structure privée, rachetée en 2018, tout comme la clinique Bergouignan, par le groupe Vivalto. Plusieurs personnels de l’hôpital avaient tenu les mêmes propos alarmistes lors du rassemblement en l’honneur de leur consoeur, le 11 juin dernier, deux jours après l’annonce du décès.
Un appel à une grève dans les prochains jours “Je peux confirmer que les conditions sont dégradées à Pasteur et à Bergouignan à cause du manque de moyens humains et matériels, et au management de certains cadres”, a commenté auprès du journal local Mélanie Gaillard, déléguée syndicale CFDT à Pasteur. Qui prévient néanmoins “qu’aucun lien ne peut à l’heure actuelle être fait entre son geste et les conditions de travail de l’hôpital”. Le syndicat appelle à une grève dans les prochains jours pour dénoncer ces conditions de travail. La direction du groupe Vivalto, contactée par le média local, n’a pas souhaité commenter l’ouverture de cette enquête. [Avec Paris-Normandie]
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