Un chef de service en garde à vue suite à des plaintes pour harcèlement
Mis en cause par plusieurs infirmières et aides-soignantes, cet anesthésiste du CH de Lavaur (Tarn) a été entendu par les gendarmes dans le cadre d'une enquête préliminaire pour harcèlement moral.
Tout était parti d'un courrier, adressé à la hiérarchie et aux tutelles par 19 soignantes de l'hôpital le 15 décembre 2016. Ces infirmières et aides-soignantes y dénonçait les agissements de leur chef de service, qui prend seul des décisions médicales concernant la réanimation des patients et met "mal à l'aise les femmes" en leur demandant de "lui faire de nombreux soins : ECG, prises de sang, application de crème dans le dos mais aussi sur les bras ou le ventre", ou encore de "lui soigner des boutons sur les fesses" et en enchainant au quotidien les "remarques, insinuations et blagues à caractère sexuel". Suite à un signalement de l'ARS et alors que les témoignages dénonçant le "climat de terreur" que faisait régner cet ancien président de CME se multipliaient, une enquête préliminaire avec pour grief principal le harcèlement moral a été ouverte en février 2017. Plusieurs plaintes d'infirmières et d'aides-soignantes ont été déposées. En avril, le médecin s'était vu interdire l'accès à l'établissement. Placé en garde à vue durant quelques heures mardi 10 avril, le chef de service a été entendu par les gendarmes. Le Parquet doit décider des poursuites. [avec ladepeche.fr]
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