5 ans avec sursis pour l'octogénaire qui avait tué sa femme malade d'Alzheimer
L'homme de 81 ans qui avait tué son épouse atteinte de la maladie d'Alzheimer en l'étouffant a été condamné par la cour d'assises de l'Isère à cinq ans de prison avec sursis.
Dans l'agglomération de Grenoble, le 29 octobre 2015 au matin, Hubert, 79 ans à l'époque, a étouffé avec un traversin sa femme Nicole, 81 ans. Juste après, il a préparé deux conventions obsèques et laissé un mot à son fils, qui devait les retrouver le midi même : "Appelle les pompiers, pardon à tous [...] J'ai tué maman, j'en peux plus [...] Je vous ai fait beaucoup de peine, c'était la seule issue." Il s'était alors entaillé poignets, avant-bras et cervicales, dans la cuisine de l'appartement, juste au-dessus d'une bassine, et puis il s'est glissé dans la baignoire de la salle de bains dans laquelle il a fait couler de l'eau chaude. C'est là que les pompiers l'ont retrouvé. "Je veux mourir ! Je veux mourir ! J'ai le droit de mourir !", leur avait crié Hubert. Épuisé, il avait caché à son entourage ses difficultés à s'occuper de son épouse. À la barre, l'accusé pleure dès qu'il est interrogé, décrit Ouest-France. "Ce matin-là, j'étais épuisé." Il avait "ruminé" toute la nuit, inquiet face à l'état de santé de sa femme qui se dégradait. "Je ne voyais plus de solution, je n'avais plus le courage et la force de tout faire. Je regrette ce que j'ai fait, mais moi, je me dis que ça a été une délivrance pour elle. Et pour moi." Hubert a été condamné à cinq ans d'emprisonnement avec sursis et interdiction du port d'arme pendant un an. [Avec Ouest-France.fr]
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