Lundi 7 octobre, un ex-médecin de la commune de Montereau-Fault-Yonne (Seine et Marne) a été condamné par le tribunal correctionnel de Fontainebleau à cinq ans d’interdiction d’exercice après avoir été reconnu coupable d’avoir délivré de fausses attestations et de complicité d’obtention par ordonnances de produits psychotropes.
Le docteur aurait rédigé plus de 57 prescriptions de Lyrica, de Tramadol et d’un collyre aux effets secondaires à plusieurs Tchétchènes, sans se faire rémunérer pour ces consultations.
Des ordonnances délivrées sous la contrainte d’une arme
L’avocate du médecin a affirmé devant la Cour qu’il délivrait ces médicaments de manière contrainte.
“Mon client, qui travaille non-stop de 8 h 45 à presque 21 heures, en recevant une cinquantaine de malades par jour, a agi sous l’effet de la contrainte morale et de la peur. Les Tchétchènes déboulaient en groupe dans son cabinet souvent munis d’armes blanches, et proférant des menaces verbales. Ils passaient d’autorité devant les nombreux patients qui attendaient dans la salle et demandaient ces médicaments qui sont de vrais produits stupéfiants”.
D'après La République de Seine-et-Marne, l’un des Tchétchènes qui aurait bénéficié de ces ordonnances de complaisance sera d’ailleurs jugé en février prochain.
La CPAM, partie civile dans cette affaire, a obtenu 4.627 euros de dommages et intérêts. Le médecin a également écopé, en plus de l’interdiction d’exercer, d’une amende de 9.900 euros. Il a fait appel.
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