Pendant 38 ans, un médecin aurait fait croire à sa patiente qu’elle était malade du cœur
Une femme de 56 ans attaque en justice son ancien cardiologue. Celui-ci lui aurait diagnostiqué, à tort, une cardiomyopathie, à l’âge de 17 ans. Dénonçant des attouchements lors de consultations pour une maladie qu’elle n’avait finalement pas, l’ex-patiente a déposé plainte pour agression sexuelle. Il y a les malades imaginaires. Et puis il y a les médecins qui diagnostiquent des maladies imaginaires. C’est en tout cas ce qui serait arrivé à une patiente de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), qui a raconté à La Provence son troublant parcours médical, certificat à l’appui. Tout aurait commencé en 1984. La patiente est alors une jeune femme de 17 ans. Orientée par les urgences pour des palpitations cardiaques, elle se serait rendue chez un cardiologue exerçant à l’ancien hôpital Sainte-Barbe, sans que personne dans son entourage ne soit au courant, et sans l’aval de ses parents. Le praticien lui aurait alors diagnostiqué une cardiomyopathie, alors que personne n’en souffre dans sa famille. “Tout était parfait, mon coeur n’était pas malade” Tous les mois, elle serait revenue faire un contrôle, le cardiologue l’ayant jugé nécessaire, expose l’ex-patiente. À chaque fois, rapporte-t-elle, ce dernier lui aurait posé des questions intimes sur ses pratiques sexuelles et se serait comporté comme “un dieu tout puissant”. Lorsqu’elle tombe enceinte, le praticien lui aurait dit d’avorter, arguant que c’était trop dangereux de garder le bébé. Post-accouchement, il aurait diagnostiqué également une cardiomyopathie à son fils, à nouveau “à tort” selon l’ex-patiente. A la suite du départ à la retraite du cardiologue en 2018, la patiente aurait consulté son associé, puis un endocrinologue. Après des examens complémentaires, elle aurait appris que “tout était parfait, que [son] coeur n’était pas malade”, raconte-t-elle à La Provence. Un “choc” qui, selon ses dires, l’a conduite à sortir du silence. En juillet dernier, elle a décidé de porter plainte pour agression sexuelle. [Avec La Provence]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus