Pendant trois ans, ce médecin de Seine-Saint-Denis a prescrit plusieurs psychotropes à un couple, dont il n’était pas le médecin traitant. Ces produits étaient ensuite revendus. Le médecin assure avoir subi des menaces. "Si j’avais su, j’aurais arrêté", a-t-il plaidé au tribunal de Bobigny ce mercredi.
Il comparaissait aux côtés de cinq autres prévenus, qui revendaient les produits obtenus grâce aux ordonnances du médecin. Ce business pouvait "rapporter 300, 400 euros tous les trois jours", a expliqué à l’audience l’un des prévenus. Une plaquette de Subutex se revendait 10 euros, 50 pour le Lyrica et 5 euros pour un comprimé de Valium. Selon les enquêteurs, plus d'un millier de boites de médicaments ont été revendues pour un bénéfice estimé à 500 000 euros.
"Le trafic de médicaments est le lot quotidien du tribunal de Bobigny" où "les consommateurs sont aussi les revendeurs de rue", a déclaré la procureure en préambule de son réquisitoire. "La vente de médicaments prend le pas sur le trafic de stupéfiants", a alerté la magistrate.
Le jugement a été mis en délibéré au 13 juin.
[avec AFP]
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