A Bourges, une soixantaine des professionnels de santé libéraux ont reçu une dose du vaccin Pfizer/BioNTech ce week-end, certains via une injection sous-cutanée. Quelques jours auparavant, le ministère avait envoyé une mauvaise version du portfolio officiel.
Partout en France, la vaccination des professionnels de santé âgés de 50 ans ou plus a démarré ce week-end. A Bourges (Cher), ils étaient 70 candidats à se présenter au centre de vaccination implanté dans le stade Alfred-Depège… Mais tout ne s’est pas passé comme prévu.
France Bleu raconte qu’un médecin, vacciné par une infirmière volontaire, s'est rendu compte qu’il n’avait pas été vacciné en intra-musculaire mais en sous-cutané. Or, dans leurs modes d'emploi du vaccin Pfizer-BioNTech, l'Agence européenne du médicament et le ministère de la Santé précisent que l'injection doit se faire directement dans le muscle. Prévenu immédiatement, le médecin chargé de veiller sur le centre de vaccination s’est empressé de “corriger le tir”, explique la radio locale. “Il faut que l'aiguille soit perpendiculaire à la peau, comme les aiguilles sont courtes. Il faut que ce soit fait dans le muscle. Si tu piques de cette manière, ça sera en sous-cutané. Il ne faut pas pincer la peau. Et bien enfoncer les 15 millimètres de l'aiguille”, apprend-il alors à l’infirmière.
Faute de dose disponible, le médecin vacciné n’a pas pu recevoir une nouvelle injection. A l’heure actuelle, les effets d’une injection sous-cutanée ne sont pas connus.
Erreur de protocole
S’il est impossible à ce jour de déterminer d’où proviennent ces erreurs, la Fédération des médecins de France (FMF) note toutefois qu’une première version du portfolio de vaccination avait été mise à disposition des professionnels de santé et préconisait… une vaccination sous-cutanée “sans équilibration de la pression au moment de la préparation du vaccin”. “Devant le tollé général, il a été mis à jour précipitamment le 6 janvier”, ajoute le syndicat.
France Bleu précise de son côté qu’il est impossible de savoir combien de personnes, patients ou professionnels de santé, n’ont pas été vaccinés correctement.
[avec France Bleu]
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