C'est une "petite molécule capable de gagner l'ensemble des compartiments de l'organisme et dont on sait qu'elle diffuse parfaitement dans les poumons, organe cible de la maladie", a indiqué devant la presse le Pr Denis Malvy, responsable de l'unité maladies tropicales et du voyageur du CHU Pellegrin de Bordeaux. Le remdesivir, de l'Américain Gilead, "agit directement sur le virus pour empêcher sa multiplication", a ajouté le médecin précisant que le médicament est administré par voie intraveineuse pendant dix jours et que le patient l'a "parfaitement toléré". C'est "aujourd'hui dans l'état des connaissances le candidat prometteur le plus probant pour une évaluation", a-t-il ajouté, précisant que le choix de ce médicament avait été fait "collégialement au niveau national, en concertation avec l'OMS" (Organisation mondiale de la Santé). Il va faire l'objet d'un essai thérapeutique comparatif en Chine avec la coordination de l'OMS "dans les jours à venir". Le Pr Malvy a évoqué un "deuxième candidat", le lopinavir utilisé contre le VIH-Sida, associé au ritonavir, qui a fait l'objet d'un essai en Chine dont on attend les résultats. Le patient de Bordeaux a quitté le CHU "sans signes cliniques" et n'est "plus du tout porteur d'aucune trace de présence du virus", en l'état actuel des connaissances, a ajouté le médecin. Il continuera à être suivi régulièrement. "Nous allons le revoir sur une échéance de quelques semaines pour une nouvelle évaluation en face-à-face d'ordre clinique et radiologique. Peut-être aussi une prise de sang. Et ensuite il sera suivi au cours des semaines à venir pour construire sa resociabilisation et la pérennité de son état physiologique", a précisé le professeur Malvy.
C'est le soulagement à Carry-le-Rouet, dans les Bouches-du-Rhône. 181 rapatriés, qui étaient confinés dans un centre de vacances depuis le 31 janvier, ont recouvré la liberté, ce vendredi.
Ces personnes ont reçu un certificat de non contagiosité. Les autorités n'ont fait état d'aucune contamination au virus à l'origine de la maladie Covid-19.
Certaines sont parties par leurs propres moyens, d'autres ont pris une navette pour se rendre dans les gares et les aéroports. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, se rendra cet après-midi à Carry-le-Rouet pour discuter avec certaines d'entre elles.
44 autres personnes restent encore confinées dans le centre de vacances de Carry-le-Rouet et 113 à Aix-en-Provence dans les locaux de l'Ecole nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers.
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