On connaît quelques vieilles habitudes, telles les quelques gouttes de calva versées dans le biberon ou le verre de cidre donné à l’écolier partant à l’école, habitudes dont on espère qu’elles font désormais partie d’un passé révolu. Pour autant, on est encore loin du strict respect du "zéro alcool" chez l’enfant et l’adolescent de moins de 15 ans, comme en témoigne cette étude britannique dont les résultats sont publiés dans la revue Journal of Adolescent Health.
L’étude a été réalisée sur une cohorte d’enfants nés principalement en 2001, suivis depuis leur naissance au sein de la Millennium Cohort Study. Sur les 18.552 enfants inclus, 10.210 ont été retenus pour les besoins spécifiques de cette étude sur la consommation d’alcool, car les investigateurs disposaient du questionnaire les concernant mais aussi d’un questionnaire concernant leurs parents. Lors de la collecte des données, la majorité des enfants concernés étaient âgés de 11 ans. L’analyse des questionnaires révèle que 17% des parents autorisent leur enfant de 11 ans à consommer de l’alcool, autrement qu’en trempant simplement leurs lèvres dans un verre d’adulte, habitude qui reste cependant à proscrire. Ce sont les parents économiquement les plus favorisés et ayant le niveau d’étude le plus élevé qui étaient les plus permissifs, considérant que cette consommation contrôlée d’alcool pouvait être une initiation à une consommation raisonnable, donc sans risque notable. Cette pratique était d’autant plus fréquente que les parents étaient eux-mêmes des consommateurs importants d’alcool. Ces résultats témoignent du chemin qu’il reste à parcourir pour obtenir une stricte abstinence alcoolique au moins jusqu’à l’âge de 15 ans, de nombreuses études ayant montré qu’une initiation plus précoce favorisait la consommation abusive ultérieure.
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