Sur la semaine du 16 août, 3,1 millions d'injections ont été effectuées en France. C'est autant que la semaine du 9 août mais moins que les semaines précédentes. Par ailleurs, 1,1 million de primo-injections ont été réalisées contre 1,5 million la semaine précédente. "On constate clairement un ralentissement de la demande", a indiqué ce mardi 24 août le ministère de la Santé lors de son point presse hebdomadaire. Ce qui s'explique notamment, selon l'avenue de Ségur, par le fait que nous soyons au coeur de l'été. Selon les derniers chiffres publiés ce mardi soir, plus de 85 millions d'injections ont été réalisées dans le pays depuis le début de la campagne : 70,9% des Français sont à ce jour primo-vaccinés (47.786.706 de personnes) et 62,4% ont un schéma vaccinal complet. Le ministère garde toutefois en ligne de mire l'objectif d'atteindre les 50 millions de primo-vaccinés d'ici la fin du mois d'août, "ou dans les jours qui vont suivre". Il s'attend déjà pour cette semaine à "un rebond de la vaccination" avant la rentrée scolaire, prévue le 2 septembre. Malgré ce léger faiblissement, le ministère s'est par ailleurs réjouit que "la France [ait] atteint des niveaux de couverture en primo-vaccination très élevés". "Quand on regarde les autres pays de l'Union européenne, on s'aperçoit qu'on a dépassé l'Allemagne depuis fin juillet, l'Italie depuis début août et, samedi 21 août, on a rattrapé le Royaume-Uni", a-t-il indiqué. "Hors Europe, on constate également que les chiffres sont bons." La vaccination reste "dynamique" chez les 80 ans et plus, avec 85% de taux de couverture. Chez les 60 ans et plus, le taux grimpe à 88% en primo-vaccination, comme pour les plus de 50 ans. Chez les 18 ans et plus, le taux de couverture est de 84% en primo-vaccination, "mais, sur la semaine, c'est là où l'augmentation est la plus forte avec 1,5 point de pourcentage de plus que sur la semaine passée". Une marge de progression est donc possible notamment chez les 18-34 ans 35-49 ans pour lesquels "on a les réservoirs de personnes non vaccinées les plus importants avec respectivement 2,7 millions et 2,4 millions."
"Il n'y aura plus de report de livraisons" Afin de redynamiser la campagne, le ministère de la Santé compte sur la vaccination des 12-17 ans. 2,9 millions d'entre eux ont d'ores et déjà reçu au moins une injection (soit 58% de cette classe d'âge), contre 2,7 millions il y a une semaine. Des chiffres qui pourraient nettement augmenter...
dans les prochaines semaines car, dès la rentrée scolaire, le Gouvernement va mettre en place une campagne de vaccination dans les collèges et lycées à destination de ce public. Le ministère de la Santé mise également sur une "remobilisation très forte des professionnels de santé de ville", qu'il constate depuis une semaine. Au 23 août, sur la semaine écoulée, les pharmaciens ont réalisé 227.000 injections (taux d'utilisation de Moderna à 78%) et les médecins libéraux, 120.000 (taux d'utilisation de Moderna à 62%). "La médecine de ville doit jouer un rôle important pour convaincre les personnes âgées d'aller se faire vacciner", car "on dénombre plus de 600.000 personnes de plus de 80 ans non vaccinées", a précisé le ministère. Un enjeux qui est le même pour les comorbides. "La médecine de ville joue un rôle, c'est elle qui connaît la patientèle." Concernant les "aléas logistiques liés aux livraisons de Moderna" qui ont "rendu les choses compliquées" pour la médecine de ville, le ministère de la Santé a indiqué que ces difficultés étaient "plutôt derrière nous". "Il n'y aura plus de report de livraisons", a-t-il promis.
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