"Recherche de cas de rougeole en France". Publiée sur le Bon coin le 29 mai, l'annonce a, depuis, été désactivée. Mais la démarche de ce couple en dit long sur les stratégies développées par les antivax. "Nous sommes parents de deux enfants de 2 et 4 ans. Nos petits n'ont pas encore eu la rougeole et ne sont pas vaccinés pour cela. Nous ne préférons pas qu'ils le soient comme nous l'avons été : de manière naturelle", exposaient-ils dans leur annonce, repérée sur Twitter par le compte Les Vaxxeuses. Le couple se plaignait en effet dans un tweet d'avoir été censuré par le site de petites annonces…
Magique ! Des parents hurlent à la censure car il ne parviennent pas à publier une annonce de mise en danger de leur enfant...
(via @les_vaxxeuses) pic.twitter.com/CHwFKJXBJq— DrPepper ۗۗۗۗۗ (@DocPepperFR) 2 juin 2019
Inspirée des "pox parties" organisées dans les années 1950 et 1960 aux Etats-Unis avant la généralisation des vaccins, la démarche consiste à exposer les jeunes enfants à la varicelle, la grippe ou encore la rougeole afin qu'il l'attrape la maladie "de manière naturelle" à un âge où elle est réputée bénigne. La pratique a connu un regain d'intérêt lors de la pandémie H1N1 et continue d'être plébiscitée par certains antivax, qui considèrent que la vaccination est plus dangereuse que la contamination naturelle. "Nous n'avons jamais eu de complication mais nous avons eu une immunité à vie pour toutes les souches", argumentent ces parents inconscients, prêts à payer le resto aux deux personnes qui accepteraient de partager leur virus avec eux, en guise de "remerciement".
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