Après hémi-thyroïdectomie, un patient sur 5 développe une hypothyroïdie
L’hémi-thyroïdectomie est fréquemment réalisée en cas de goitre unilatéral symptomatique ou d’adénome toxique ainsi qu’en cas de nodule thyroïdien solitaire suspect ou de nature indéterminée à la cytoponction. On a l’habitude de dire que ces hémi-thyroïdectomies ne s’accompagnent pas d’hypothyroïdie ; mais est-ce si vrai ? Afin de le déterminer avec précision, une équipe néerlandaise a mené une revue systématique avec méta-analyse des études qui avaient analysé l’avenir thyroïdien des patients opérés par hémi-thyroïdectomie. Un total de 32 études a été inclus dans la méta-analyse. Le risque global d’hypothyroïdie, après hémi-thyroïdectomie est de 22 % (IC 95 % 19-27). Quatre études faisaient la distinction entre une hypothyroïdie patente (TSH augmentée avec hormones thyroïdiennes basses) et une hypothyroïdie infraclinique (TSH élevée et hormones thyroïdiennes normales). Ces études rapportaient un risque estimé de 12 % d’hypothyroïdie infraclinique et de 4 % d’hypothyroïdie patente. La présence d’anticorps anti-péroxydase était un indicateur préopératoire de la survenue ultérieure d’une hypothyroïdie. Cette méta-analyse montre donc qu’en fait environ 1 patient sur 5 développera une hypothyroïdie après hémi-thyroïdectomie et que cette hypothyroïdie sera patente chez 1 patient opéré sur 25.
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