"Sans une revalorisation substantielle du C, comment le médecin peut-il faire plus et faire mieux?"
« C’est humiliant», c’est une «provocation», lancent les syndicats : «On est très loin de ce qu’il faut pour développer une médecine libérale de qualité.» Car sans une revalorisation substantielle du C, comment le médecin peut-il faire plus et faire mieux? Comment se décharger des tâches administratives sans avoir les moyens du recrutement ? Comment rester une profession attractive si les conditions de travail et la grille de rémunération sont délétères ? Cette hausse de 6% traduit surtout la perte de poids politique des médecins libéraux, bousculés de tous côtés pour travailler plus et plus longtemps, travailler mieux et mieux ensemble, travailler efficacement mais sans trop coûter... En face, les infirmières, les kinés ou les orthoptistes élargissant leur champ d’action – nécessaire pour garantir un accès aux soins –, les médecins ont le sentiment, légitime, de ne plus (trop) peser dans la balance. Dans une tribune du Figaro le 29 janvier, Thomas Fatôme fustige ceux qui mettent en avant des « revendications tarifaires extravagantes, voire indécentes ». Certes, le C à 50 euros a peu de chances d’être adopté – cela coûterait 7 milliards d’euros par an –, mais l’indécence n’est-elle pas de proposer une hausse « symbolique » alors qu’on demande aux médecins de faire moult efforts pour sauver le système de santé? Pour le DG, la Cnam et les médecins libéraux jouent « dans la même équipe »… La mobilisation du 14 février risque de lui donner tort. Tiens, une rose pour la Saint-Valentin? Deux fois plus chère que le 1,50 euro proposé."
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