"Nous y sommes très opposés", a réagi Yaël Thomas, président de l’Association nationale des étudiants en médecine de France aux propos tenus par le Pr Didier Samuel sur l’allègement des conditions d'organisation des Ecos. Le Doyen des doyens expliquait en effet, dans une interview accordée à Egora, que la mise en place de ces Ecos risquait d’être "lourde" et "infaisable". Il pointait notamment du doigt le nombre d’observateurs (jurés) qu’il sera nécessaire de mobiliser en mai prochain - environ 2000 d'après ses calculs - et le fait que chaque jury devra être composé d’observateurs locaux et d’autres provenant de facultés différentes.
"Nous proposons donc de diminuer le nombre d’observateurs venant d’autres facultés. On ne voudrait pas que ce soit bloquant. Il faut qu’on arrive à une organisation juste et fiable. C’est lourd d'organiser un Ecos national, au même moment, dans toutes les facs, avec le même sujet, bloquant des milliers d’administratifs, de profs et d’observateurs. Ces personnes ne seront pas à l’hôpital", indiquait ainsi le Pr Samuel. Mais pour l’Anemf, qui a posé cette condition, pas question de revenir sur la composition des jurys. "Il n’y a que les hospitalo-universitaires qui sont concernés et il n’y a pas que les HU qui font tourner les services", justifie Yaël Thomas pour qui ces derniers peuvent "parfaitement mettre en pause leur activité de recherche pendant deux-trois jours".
D’autant que, rappelle le président de l’Anemf, à l’époque où les ECN avaient lieu en présentiel, "c’était la même chose". "C’est une décision du Conseil d’Etat, il ne s’agit pas de revenir dessus et on ne lâchera pas", conclut-il.
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