Agnès Buzyn a adressé ses remerciements à l'ISNI pour leur enquête sur le sexisme et le harcèlement sexuel dans les études médicales. Vendredi, le syndicat d'interne révélait que près de neuf étudiant sur dix y sont confrontés.
"Merci à l'ISNI d'avoir mené cette enquête édifiante, qui brise un tabou et doit amorcer une prise de conscience collective", a écrit ce samedi Agnès Buzyn. La veille l'Intersyndicale nationale des internes (ISNI) avait publié les résultats d'une enquête sur le sexisme et le harcèlement sexuel dans les études médicales, menée auprès de 3 000 carabins. A lire : Carabins victimes de sexisme : les chiffres qui choquent Il apparaît que 7% des internes se disent victimes de harcèlement sexuel : touchers dans le cou, les seins, demandes insistantes de relation sexuelle ou simulations d'acte sexuel. Dans la moitié des cas, ces agissements sont le fait de médecins ou de supérieurs hiérarchiques. Par ailleurs, le sexisme quotidien touche près de 90% des étudiants.
Merci à l'@ISNItwit d'avoir mené cette enquête édifiante, qui brise un tabou et doit amorcer une prise de conscience collective.
Contre toutes les formes de harcèlement à l'hôpital et dans les milieux de la santé, mobilisons nous : il n'y a pas sa place. #UDR2017 https://t.co/xNm9VIPHIj— Agnès Buzyn (@agnesbuzyn) 18 novembre 2017
En octobre dernier, Agnès Buzyn avait révélé avoir été harcelée pendant ses études. "Comme beaucoup de femmes, j’ai eu affaire à des comportements très déplacés dans mon milieu professionnel, confiait-elle. Des chefs de services qui me disaient : ‘Viens t’asseoir sur mes genoux’. Des choses invraisemblables … qui faisaient rire tout le monde." Pour la ministre de la Santé, "la libération de la parole fait prendre conscience qu’une lutte quotidienne se joue dans l’espace public et professionnel. Une femme qui réagit face à un propos sexiste n’est jamais prise au sérieux". Et de lancer un appel, en direction des hommes : "J’attends que les hommes se rebellent publiquement, à nos côtés", exhortait-t-elle.
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