"Incompréhension, lassitude, angoisse et rage"… La réforme "inaboutie" du deuxième cycle exaspère les étudiants en médecine
Sur le papier, c’est une « révolution pédagogique ambitieuse, signant la fin d’un système à la dérive » aboutissant au couperet des ECN. La R2C était pour l’Association nationale des étudiants en médecine (Anemf) d’ « un apprentissage plus pertinent, un développement de notre raisonnement clinique et l’opportunité de nous épanouir hors de notre cursus médical afin de devenir de meilleurs médecins pour demain ». Mais en pratique, il n’en est rien, dénonce l’association. « Par un manque cruel d’anticipation, une absence assumée de communication et un mépris affiché des attentes des étudiants, c’est l’image d’une réforme inaboutie dont vous devrez prendre la responsabilité aujourd’hui », écrivent-ils aux ministres de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, et de la Santé, Olivier Véran.
Les étudiants reprochent aux ministères de « marquer leur opposition sur des points discutés depuis des années et qui faisaient consensus entre tous les acteurs jusqu’ici », de refuser de fournir les classements à l’issue des EDN (examens dématérialisés nationaux, 60% de la note pour le choix de spécialité d’internat), de refuser de cadrer plus précisément la date des épreuves en laissant le champ libre aux facs, et de refuser de banaliser du temps pour le développement du parcours pour les étudiants de 6e année (parcours qui compte pour 10% de la note*). Manifestant « incompréhension, lassitude, angoisse et rage » devant le retard accumulé et les « revirements incessants » des cabinets, l’Anemf demande à être reçue par les ministres. *Les 30% restants dépendent des Ecos, ces « «examens cliniques objectifs et structurés » qui constituent la grande nouveauté de la réforme.
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