"Les signataires de la présente charte partagent la conviction que la qualité de l’accueil en stage est l’une des clés de l’attractivité dans les métiers de la santé et pour les territoires", est-il indiqué dans le document signé notamment par six associations et syndicats représentatifs d’étudiants en santé dont l’Anemf, l’Isnar-IMG et l’Isni*, le président de la Fédération hospitalière de France, les représentants des maires de France, des départements et régions ou des commissions de CH et CHU.
Se basant sur la précédente charte établie en 2019, les auteurs du texte ont décidé de dégager sept axes de travail essentiels : l’accueil et l’intégration, la formation, le bien-être, la transition écologique, l’hébergement, l’implication des étudiants dans le territoire et l’évaluation. "Elle présente les 25 engagements des parties prenantes, engagements respectant le principe d’équité entre les territoires, les collectivités comme les établissements s’engageant en fonction de leurs ressources", est-il précisé.
Signature par la FHF de la charte d’accueil & d’intégration des étudiants en #santé aux côtés des organisations étudiantes, collectivités territoriales, conférences hospitalières & instituts de formation en présence de la ministre @agnesfirmin pic.twitter.com/3ASeHrUMzu
— FHF (@laFHF) May 24, 2023
Ainsi, au sujet de l’accueil et de l’intégration, les signataires ont promis qu’à "l’échelle de la subdivision universitaire ou de la région le cas échéant, établissements publics de santé, instituts de formation et écoles, collectivités le cas échéant dans le cadre des contrats locaux de santé, et organisations étudiantes s’engagent à mettre en place un dispositif coordonné d’information à destination des étudiants, capitalisant sur les dynamiques territoriales". Dans les territoires, les établissements publics de santé s’engagent quant à eux à mettre en place en début de stage un dispositif d’accueil visant à informer les étudiants sur le fonctionnement de l’établissement et à assurer la promotion des démarches engagées par les collectivités. Elles devront aussi communiquer sur le cadre de vie : réseaux de mobilité, l’offre de loisirs, de logements et de services disponibles dans leur région/ ville.
Projet pédagogique
Du point de vue de la formation, les élus "sont convaincus de l’opportunité de mener des actions à destination des jeunes du territoire", comme dans les lycées par exemple, "pour les inciter à entreprendre des études en santé et les accompagner, considérant qu’ils sont plus enclins à s’installer à terme dans leur commune d’origine" et souhaitent continuer à proposer des bourses. De leur côté, les étudiants en santé s’engagent à "considérer toutes les offres de stages, quel que soit le territoire et le terrain de stage, à qualité pédagogique équivalente". Par ailleurs, la convention de stage devra formaliser le projet pédagogique "en présentant notamment les missions à réaliser et les objectifs en termes de compétences et de postures professionnelles à acquérir". Tous ont enfin voulu insister sur la nécessité que dans les services, les professionnels encadrant les étudiants soient formés régulièrement au...
tutorat ou à la pédagogie. "Avant d'effectuer un acte nouveau sur un patient, l’apprentissage des gestes techniques est réalisé par tout moyen, y compris la simulation, sous la supervision de l’équipe encadrante", est-il écrit.
Sur le plan du bien-être des étudiants, les signataires ont promis un accès facilité au service de santé du travail et la création d’un référent égalité professionnelle pour aider à la lutte contre les discriminations et les violences sexuelles et sexistes. "Ces derniers permettent la suspension ou le retrait d’agrément d’un stage pour des faits étayés de harcèlement, de discriminations ou de violences sexuelles et sexistes, à l’issue d’une enquête indépendante et garantissant la protection de chacun. Cet objectif est aussi permis par la mise en place d’une sensibilisation obligatoire à destination des référents pédagogiques de stage, par tout moyen, sur les violences sexuelles et sexistes."
Dans cette charte, tous se sont également engagés à respecter le cadre légal du temps de travail des étudiants.
Nouveauté cette année, les signataires ont tenu à ajouter la dimension de transition écologique en prévoyant des groupes de travail et en permettant aux étudiants d’assister aux formations du personnel soignant des hôpitaux sur ces enjeux.
Favoriser l’hébergement territorial
Alors que l’hébergement des étudiants est un critère essentiel dans le choix de leurs stages, les parties prenantes de la charte se sont engagées à favoriser l’hébergement territorial au travers des internats hospitaliers ouverts aux étudiants en santé en stage dans le territoire et des logements dont l’accès est facilité par les collectivités locales. Les établissements publics de santé pourront aussi identifier des locaux pouvant accueillir les étudiants, et seront chargés d’organiser l’accueil des étudiants dans ces logements. Ils en assureront l’entretien, la maintenance et la sécurité.
Enfin, les étudiants se sont engagés à s’impliquer dans la vie de l’établissement. Tous ces engagements feront l'objet d’une évaluation annuelle par l’ensemble des parties.
*Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), l’Intersyndicale nationale des internes (Isni) et l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG).
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