D’après une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale menée en France, les symptômes du Covid-19 persisteraient en grande majorité six mois après l’infection. Les résultats de cette étude viennent d’être publiés dans Clinical Microbiology and Infection.
Pour étudier la prévalence de la persistance des symptômes d’une infection à Covid-19, des chercheurs de l'Inserm, l’AP-HP et l’Université de Paris ont mené une étude sur des patients infectés au tout début de la crise sanitaire, dont les résultats viennent d’être publiés dans Clinical Microbiology and Infection. Ces patients ont été surveillés sur le long terme et ont effectué des visites de contrôle à 3 mois et 6 mois après leur infection initiale.
Au total, 1.137 personnes ont été suivies, dans 63 centres différents. Toutes ont été hospitalisées, en soins intensifs ou non. Leur infection avait été confirmée virologiquement. Lors de chaque visite de contrôle, dix symptômes étaient systématiquement recherchés : perte de goût et d’odorat, fatigue, difficulté respiratoire, douleurs articulaires, douleurs musculaires, maux de tête, rhinorrhée, toux, irritation de la gorge.
Les résultats de l’étude montrent que 60% de ces patients présentaient encore au moins un symptôme (fatigue, difficulté respiratoire, douleurs articulaires ou musculaires) après six mois. Un quart des patients en présentaient même trois. Au fil du temps, peu de symptômes ont d’ailleurs diminué. Selon les chercheurs, 655 patients présentaient des signes d’infections trois mois après l’infection initiale, tandis qu’ils étaient 639 à six mois. L’ensemble de ces patients sera suivi pendant 18 mois.
Une nuance à ces résultats est toutefois à apporter, relève le Figaro. En effet, sur les 2.500 patients initiaux de l’étude, seuls 1.137 se sont présentés au rendez-vous de suivi des six mois.
[avec le Figaro]
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