Les nouveaux anticoagulants oraux (AOD : dabigatran, rivaroxaban et apixaban) sont recommandés en première intention par la Société européenne de cardiologie (SFC) depuis 2016, en raison de leur plus faible risque d’hémorragie intracrânienne vs AVK, et de leur facilité d’utilisation (absence suivi biologique régulier et un schéma posologique fixe).
"Une amélioration de l’adhésion au traitement anticoagulant oral, souvent décrite comme insuffisante avec le traitement par AVK, était donc attendue avec le traitement AOD", affirment l’Assurance maladie et la SFC dans un communiqué commun. Mais, en réalité il semble que cela ne soit pas le cas. C’est en tout cas ce que montrent les résultats d’une étude de cohorte réalisée en 2017 par la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam), qui viennent d’être rendus public. Réalisée à partir des données des bases médico-administratives françaises (Sniiram-Pmsi), elle a inclus près de 35 000 patients avec fibrillation auriculaire (FA) non valvulaire, qui ont commencé un traitement par AOD : dabigatran ou rivaroxaban) ou par antivitamines K (AVK). Il en ressort que 1 patient sur 5 arrête son traitement pendant au moins 60 jours au cours de la première année de traitement. Et cette proportion atteint 1 sur 3 parmi les patients qui changent de type de traitements anticoagulants oraux. En cas d’arrêt, moins d’1 patient sur 5 reprend un traitement dans les quatre mois suivants. Dans ce contexte, SFC et la Cnam s’associent pour rappeler l’efficacité des anticoagulants oraux en cas de FA, ainsi que la nécessité d’une "adhésion optimale à ces traitements, obligatoire pour assurer leur pleine efficacité". Cette adhésion doit être contrôlée régulièrement par les prescripteurs. En cas d’arrêt, l’assurance maladie et la SFC conseillent d’entamer une discussion avec le patient pour "comprendre les raisons d’arrêt incluant la recherche d’effets indésirables hémorragiques ou pas, et mettre en place des actions pour améliorer l’adhésion au traitement".
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