Entre 2013 et 2016, 39 foyers de botulisme ont été confirmés en France, recouvrant 68 cas, aux quels s’ajoutent et 3 foyers suspects (4 cas), selon des chiffres parus dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) du 6 février 2018. Et deux décès en lien avec une intoxication botulique ont été enregistrés sur cette période. Six foyers étaient de type A (10 cas), 26 de type B (47 cas), 2 de type F (5 cas) et 5 de type indéterminé (6 cas).
Pour rappel, le botulisme est une affection neurologique, caractérisée par des paralysies flasques descendantes, due à des neurotoxines sécrétées par des Clostridium. Ces toxines sont divisées en sept types (A à G), selon leurs propriétés immunologiques, et en sous-types (actuellement plus de 40 sous-types identifiés). Les Clostridium peuvent se développer dans les aliments, notamment ceux qui sont non acides et qui n’ont pas subi de traitement thermique suffisant. L’étude a mis en évidence que le botulisme alimentaire concernait 36 foyers et le botulisme infantile a été confirmé chez 6 nourrissons. "Tous les cas de botulisme alimentaire de type A et F étaient des formes sévères", précisent les auteurs. L’aliment responsable a été identifié dans 15 foyers de botulisme alimentaire : il s’agissait majoritairement de produits de charcuterie de préparation familiale ou artisanale, jambon cru notamment. "Le botulisme reste une pathologie rare en France, mais le maintien de sa surveillance est nécessaire afin d’identifier précocement l’éventuelle émergence d’un nouveau type de toxine ou la mise en cause d’un nouvel aliment", concluent les auteurs de l’étude.
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