Cette découverte a été faite à l’occasion de l’étude de deux sœurs âgées de 20 et 15 ans qui présentaient une petite taille, une aménorrhée primaire et un impubérisme. Les deux sœurs avaient un caryotype féminin 46X et une insuffisance ovarienne primaire avec un tableau de dysgénésie ovarienne. L’analyse de l’exome des deux sœurs ainsi que des membres non atteints de la famille et des parents a montré une délétion dans le gène BRCA2 avec des taux cellulaires d’ARNm de BRCA2 et de protéines significativement inférieurs ainsi qu’une altération de la fonction BRCA2 qui joue un rôle dans la réparation de l’ADN en recrutant RAD51. Ils ont ensuite analysé l’effet de cette mutation dans un modèle de drosophile dans lequel aussi bien les mouches mâles que femelles ont une dysgénésie gonadique sévère, ce qui suggère que la dysgénésie est la conséquence directe de la perte de fonction de BRCA2. Le développement ovarien dépend donc de la réparation normale des cassures d’ADN double brin survenant lors de la recombinaison pendant la méiose. Ces résultats font émerger un nouveau concept du rôle critique des gènes de réparation de l’ADN dans le développement et la fonction ovarienne. Ce concept a des implications importantes pour l’évaluation clinique de la dysgénésie gonadique. En particulier, l’analyse des cassures chromosomiques devrait permettre de dépister ces anomalies lors de l’évaluation des patientes qui ont une dysgénésie ovarienne car elles pourraient indiquer chez certaines patientes des défauts de la réparation de l’ADN à la base génétique de leur dysgénésie gonadique et qu’en conséquence, ces patientes ont une prédisposition pour le cancer.
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