A l’occasion de la semaine du son de l’UNESCO, qui s’est déroulée du 16 janvier au 1er février, Saint-Gobain Ecophon, spécialiste des solutions acoustiques, et l’association la Semaine du Son ont rendu publics les résultats d’un sondage OpinionWay sur les enseignants et le bruit à l’école, qui soulignent l’impact sanitaire du bruit dans les classes sur la santé des enseignants. Cette enquête faisait écho à celle réalisée l’année dernière auprès des élèves.
Ainsi, 2 enseignants sur 3 (en primaire, collège ou lycée) estiment que leur classe est trop bruyante. Un chiffre qui monte même à 76% en classe REP (Réseau d’Education Prioritaire) ou REP +. Le bruit est présent partout : dans les salles de classe, mais aussi dans les couloirs et à la cantine. Et pour un quart des enseignants, la salle des professeurs n’apparaît pas comme un lieu de repos, car elle est aussi souvent bruyante.
Les enseignants déclarent presque tous que le bruit de leur classe est à l’origine de plusieurs troubles concernant leur santé : une fatigue pour 93% des enseignants interrogées, une plus grande irritabilité (81%), du stress (68%) et même de l’anxiété pour 46% d’entre eux. Le stress et l’anxiété sont quotidiens pour respectivement 13% et 10% des répondants. En outre, une majorité des enseignants déclare ressentir des migraines (55%) ou des troubles de la voix (52%). Des troubles de l’audition ou des problèmes cardiovasculaires, à type d’hypertension artérielle et de troubles du rythme, sont même ressentis par 1/3 des enseignants.
Enfin, 16% d’entre eux ont déjà posé un arrêt de travail à cause des conséquences du bruit sur leur santé.
Les femmes apparaissent plus touchées, en particulier concernant l’irritabilité, le stress, et les maux de tête. Elles prennent aussi plus d’arrêt de travail en lien avec le bruit: 18 contre 13%.
La crise liée au Covid a amplifié ces problèmes. Cela est dû en particulier au fait que le port du masque a augmenté le niveau sonore de la classe et obligé les enseignants à forcer leur voix. En conséquence, cela a entraîné une augmentation des problèmes de voix pour 3 enseignants sur 4, qui souffraient déjà de ces troubles (72% des femmes et 48% des hommes).
"Au-delà des conséquences importantes sur la santé des enseignants, les études montrent également qu’un niveau sonore trop élevé entraîne des difficultés d’apprentissage de la lecture et de compréhension des consignes, des troubles de la mémoire des élèves à court et long terme ; les niveaux de stress augmentent et, en fin de compte, cela a des répercussions négatives sur les résultats scolaires. Pour ceux qui bénéficient d’un bon environnement sonore, leur niveau de compréhension peut augmenter jusqu’à 25%, leur capacité à mémoriser est meilleure, ils lisent mieux et les résultats aux examens sont meilleurs", explique Christian Hugonnet, ingénieur acousticien, président de l’Association la Semaine du Son.
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