L’étude NUTRINET SANTE est une étude française de population, prospective, menée chez des volontaires adultes dont les données ont été obtenues à partir de questionnaires sur la consommation alimentaire, en particulier en aliments provenant de l’agriculture biologique. Pour 16 produits, les participants ont rapporté la fréquence de consommation d’aliments bio (jamais, de manière occasionnelle ou la plupart du temps). Un score de nourriture bio a donc ensuite été calculé, allant de 0 à 32 et le suivi s’est étalé entre 2009 et 2016. Sur les 66 946 participants dont 78 % de femmes, d’âge moyen 44.2 ± 5 ans au début de l’étude, 1 340 cas de premier cancer sont survenus au cours du suivi, les cancers les plus prévalents étant le cancer du sein (n = 459), le cancer de la prostate (n = 180), les cancers cutanés (n = 135), les cancers colorectaux (n = 99), un lymphome non hodgkinien (n = 47) et d’autres lymphomes (n = 15). Les scores les plus élevés de consommation de nourriture provenant de l’agriculture biologique étaient associés de manière inverse au risque global de cancer : le hazard ratio entre le premier et le dernier quartile était de 0.75 (IC 95 % = 0.63-0.88, p = 0.001). La réduction absolue du risque était de 0.6 % et le hazard ratio pour chaque augmentation du score de 5 points était de 0.92 (0.88-0.96). Si l’on en croit les résultats de cette étude, une consommation élevée d’aliments bio est associée à une réduction du risque de cancer. Si ces résultats sont confirmés, il faudra déterminer les facteurs à l’origine de cette association.
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