La gynécomastie est fréquente chez les garçons au moment de la puberté et considérée comme une anomalie qui va se régler d’elle-même. Cependant on n’a pas d’étude longitudinale prouvant réellement que l’évolution est favorable. Ceci a conduit une équipe allemande à mettre en place une étude de suivi longitudinal de 1 à 4.5 années auprès de 31 garçons faisant leur puberté, âgés de 11.7 à 16.1 ans, et présentant une gynécomastie. Les patients ont été suivis régulièrement sur le plan du diamètre du sein mais également des modifications du poids, du stade pubertaire et de différents dosages hormonaux. Au cours de la période d’observation, le diamètre du sein a diminué, en moyenne de 1 cm, (intervalle inter-quartile -5 à +1 cm). Au suivi, 6 % des garçons n’avaient plus de gynécomastie et 65 % ont développé une adipomastie. Une gynécomastie était toujours présente chez 29 % des garçons. Aucune des hormones mesurées n’était associée de manière significative avec la régression ou la disparition de la gynécomastie. En régression linéaire multiple, ajustée pour la période d’observation ainsi que pour l’âge et l’IMC au moment du diagnostic, les variations de l’IMC, mais non celles du rapport estradiol/testostérone ou des autres hormones au moment de la présentation, étaient en relation avec les modifications du diamètre du sein. En conclusion, la régression d’une gynécomastie n’est pas prédictible par un profil hormonal chez les garçons présentant une gynécomastie pubertaire. Chez les garçons qui ont une gynécomastie pubertaire, la transformation en adipomastie de petit volume est fréquente. La réduction du poids était le meilleur indice prédicteur de la régression du diamètre du sein.
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