Des questions concernant le sur-diagnostic ont commencé à se poser en 2012 et il a finalement été recommandé, dès 2014, de ne plus faire de dépistage échographique systématique, ce qui a entraîné une diminution de l’incidence des cancers de la thyroïde et des thyroïdectomies. Quel en a été l’effet sur le taux d’hypoparathyroïdie post-opératoire entre 2007 et 2016 ? Effectivement, entre 2007 et 2016, 29 063 cas d’hypoparathyroïdie post-opératoire ont été identifiés dont 1 466 cas entre 2007 et 2 135 cas en 2016. Entre 2007 et 2012 l’incidence des cancers thyroïdiens, les thyroïdectomies totales et les hypoparathyroïdies post-opératoires ont augmenté. L’hypoparathyroïdie post-opératoire a augmenté, passant de 2.6 pour 100 000 en 2007 à 7.3 pour 100 000 en 2012, soit une augmentation de 177 % alors que les thyroïdectomies totales ont augmenté, passant de 34.3 pour 100 000 en 2007 et 70 pour 100 000 en 2012, soit une augmentation de 104 %. Après 2012, le taux des cancers thyroïdiens et des thyroïdectomies a diminué, ces dernières atteignant 23.6 pour 100 000 en 2016, et l’incidence des hypoparathyroïdies post-opératoires a aussi bien diminué à 3.3 pour 100 000 sujets. Au contraire, le taux de thyroïdectomies partielles a augmenté entre 2007 et 2016, passant de 18 % des thyroïdectomies en 2012 à 94 % en 2016. L’hypoparathyroïdie post-opératoire est donc une complication rare mais grave de la chirurgie thyroïdienne et est hélas un bon exemple du danger lié au sur-diagnostic et au sur-traitement.
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