L’injection percutanée d’alcool peut représenter une alternative à la chirurgie. Une équipe italienne a évalué de manière rétrospective le devenir à long terme des 358 nodules kystiques qui ont été alcoolisés et suivis pendant plus de 2 ans. L’alcoolisation était réalisée selon deux protocoles : simple injection d’alcool (à Foggia en Italie), ou double injection d’alcool (protocole de Turin). Les nodules kystiques ont été divisés en 4 groupes en fonction de leur composition : kystiques (>90 % kystiques), principalement kystiques (entre 75 et 90 %), mixtes (50 à 75 % kystiques), mixtes principalement solides (35 à 50 % kystiques). Le taux de réduction du volume était significativement supérieur à 1 an (89.5 %) qu’il n’était à 6 mois (72.9 %, p = 0.0005). Il n’y avait pas de différence après 1 an. Une différence significative entre les protocoles de double alcoolisation ou de simple alcoolisation était observée seulement pour le taux de réduction du volume à la première consultation après l’alcoolisation (79 % vs 86 %, p = 0.002) ainsi que pour le taux de récidive (14 % vs 24 %, p = 0.001). Les effets secondaires, toujours mineurs, étaient rares. Sur 192 nodules suivis pendant 10 ans, les nodules majoritairement kystiques (> 90 %) avaient un meilleur taux de réduction du volume que les nodules mixtes ou que les nodules mixtes à prédominance solide (35 à 50 % kystiques ; p < 0.001). Cette étude confirme donc qu’à long terme, après alcoolisation, on obtient une bonne réduction de volume des nodules kystiques avec un faible taux de récidive et cela finalement quel que soit le protocole d’alcoolisation utilisé. Plus la portion kystique du nodule est importante, meilleure est la réduction de volume obtenue. L’alcoolisation pourrait donc représenter le traitement de premier choix en cas de nodule thyroïdien kystique.
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