Les mutations du récepteur 4 de la mélanocortine (MC4R) sont associées à l’obésité mais l’on connaît mal la prévalence et l’impact de ces mutations au cours de la croissance et du développement chez l’homme. `Une équipe britannique internationale conduite par Stephen O’Railly a examiné la séquence codante du MC4R chez 5 724 participants de l’étude longitudinale Avon dont l’objectif était de caractériser la fonctionnalité de tous les variants MC4R non synonymes et à examiner leur association avec les phénotypes anthropométriques depuis l’enfance à l’âge adulte jeune. La fréquence des mutations perte de fonction hétérozygotes du MC4R était de 1 sur 337 (0.30 %), considérablement supérieure aux estimations précédentes. A l’âge de 18 ans, les différences moyennes entre les porteurs des mutations et les non-porteurs des mutations perte de fonction étaient de 17.76 kg (IC 95 % 9.41 – 26.10) pour le poids, de 4.84 kg/m2 (2.19 – 7.49) pour l’IMC et de 14.78 kg (8.56 – 20.99) pour la masse grasse. En conclusion, les mutations perte de fonction du récepteur 4 de la mélanocortine pourraient être plus fréquentes que l’on ne le pensait jusque-là et les porteurs de ces variants pourraient entrer à l’âge adulte avec un fardeau déjà important d’adiposité excessive.
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