Les immunothérapies anti-PD-1 ont révolutionné le traitement du cancer évolué. Les traitements par anti-PD-1 sont responsables d’effets secondaires d’origine immunologique dont les manifestations endocriniennes sont fréquentes. Parmi celles-ci, la survenue d’un diabète de type 1 à début brutal a été rapportée. La lipodystrophie généralisée acquise est une maladie rare, considérée comme auto-immune et caractérisée par une perte de tissu adipeux et une insulino-résistance majeure entraînant des complications. Une équipe française décrit, dans Diabetes Care, le premier cas de lipodystrophie acquise généralisée induite par une immunothérapie du cancer chez une patiente de 62 ans ayant un mélanome métastatique traité par nivolumab et adressée pour une hyperglycémie majeure, une hypertriglycéridémie et une stéato-hépatite non alcoolique. Elle avait présenté une perte, rapidement progressive et généralisée, du tissu sous-cutané. Son diabète était associé à une insulino-résistance sévère et les taux de leptine étaient indétectables. La biopsie sous-cutanée a montré un tissu adipeux atrophique, infiltré de lymphocytes T cytotoxique CD8+ et de fibrose. Cette étude montre donc que la lipodystrophie acquise généralisée est un nouvel effet autoimmun secondaire du traitement par anti-PD-1 conduisant à une insulino-résistance sévère.
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