Si le nombre de curistes progresse, la médecine thermale est confrontée à une menace, plus prégnante au fil des années, celle d’un manque de médecins thermaux.
Depuis le début de la décennie, la médecine thermale a retrouvé un véritable écho auprès des médecins prescripteurs et des patients. En 2017, la hausse de la fréquentation des stations thermales françaises se poursuit et dépasse le seuil des 600 000 curistes : 600 500 curistes assurés sociaux ont suivi une cure thermale, ce qui représente une progression de 1,8% par rapport à 2016 et plus de 25% depuis 2008. Le nombre de journées de soins progresse aussi avec plus de 10,8 millions de journées de soins délivrées en 2017. Ces résultats témoignent d’une évolution du regard des médecins sur le thermalisme qui le prescrivent plus facilement à leurs patients, notamment du fait des résultats encourageants de la recherche thermale. Mais si la médecine thermale progresse, le nombre de médecins thermaux régresse ! Le nombre de praticiens formés ces dernières décennies est très insuffisant. Les études réalisées par le Syndicat National des Médecins Thermaux (SNMT) et le Conseil National des Etablissements thermaux (CNETh) convergent pour souligner le risque d’un déficit de l’ordre de 150 médecins thermaux à l’horizon 2020 soit environ 20% de leur effectif actuel. Dans les cinq prochaines années, une pénurie de 200 médecins thermaux menace. Cette question de démographie médicale des médecins thermaux est un enjeu majeur dans la plupart des pays européens. Les médecins thermaux sont aujourd’hui 850 à exercer dans les 90 stations thermales en activité sur le territoire français. L’activité moyenne actuelle des médecins thermaux, orientée principalement sur la prescription des soins et la surveillance de la cure, est de l’ordre d’un équivalent temps plein de médecin pour 1000 plus ou moins 200 curistes. Un fond de dotation Face à cette pénurie annoncée, les médecins spécialistes, les exploitants thermaux et les communes thermales se mobilisent pour faire découvrir cette médecine souvent méconnue et favoriser l’installation des médecins qui permettront la poursuite de l’essor de la médecine thermale. Les acteurs du thermalisme ont créé un fonds de dotation pour la médecine thermale « Demain Thermalisme ». Ouvert à tous, ce fonds permettra ainsi, d’étendre l’enseignement à un plus grand nombre de facultés de médecine et de renforcer la formation des médecins thermaux. Il s’agit d’une condition essentielle pour que cette médecine naturelle continue à participer efficacement à la prévention ainsi qu’à la prise en charge des maladies chroniques dont certaines constituent des enjeux majeurs de santé publique identifiés aujourd’hui ou susceptibles d’émerger dans les prochaines décennies. L'Assurance Maladie a calculé que 20 millions de personnes étaient concernées en 2015, soit 35 % de la population.
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