Après deux agressions sexuelles et un suicide, Valletoux lance une enquête sur l’état de la psychiatrie au CHU de Toulouse
Ce mardi 20 février, le ministre délégué à la Santé et à la Prévention s’est rendu au CHU Purpan à Toulouse. Le service des urgences de l’établissement avait fait état de trois drames la semaine précédente : deux agressions sexuelles et un suicide d’un patient. Frédéric Valletoux a jugé cette situation “inacceptable”. Face à ce constat, le ministre a annoncé le lancement “dès les prochains jours” d’une enquête de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur le CHU de Toulouse, pour "pointer la nature, la responsabilité des dysfonctionnements" et "aider les acteurs du territoire à trouver des moyens de mieux coopérer".. Car ,selon lui, il existe de nombreux dysfonctionnements entre le secteur "public et privé. Il y a un problème dans la prise en charge des patients en psychiatrie dans la métropole toulousaine, je n'ai jamais vu ça”. “Une question d’état d’esprit et de mentalité” “Au-delà de la question des moyens, c'est surtout une question d'état d'esprit, de mentalité, qui ici doit changer. Le public et le privé ne peuvent pas se regarder en chien de faïence au détriment de la prise en charge et de la sécurité des patients", a-t-il dénoncé. Le ministre a promis qu’il allait suivre l’évolution du CHU de Toulouse et reviendrait pour faire un point dans deux mois. "Je serai très ferme et je l'ai dit aux acteurs du privé, sur les autorisations qui leur sont donnés, sur les financements, je regarderai de près leur capacité à coopérer (...) et derrière ça je conditionnerai les nouvelles autorisations et ça tombe bien car il y a en aura des nouvelles dans la région en septembre", a-t-il assuré. Frédéric Valletoux a également évoqué la réouverture de 15 lits. Cette mesure avait déjà été mentionnée lors d'une réunion le 16 février dernier au CHU de Toulouse entre le personnel, la direction de l'hôpital et le directeur de l'ARS. Pour Marie Moulinier, représentante CGT, cela ne suffit pas. Le ministre "est venu dire qu'il est venu, mais n'a rien annoncé de plus”, a-t-elle déclaré. Une infirmière qui attendait de "gros, gros moyens" supplémentaires de la part du ministre a également été déçue qu’il ne propose que des "petites rustines", a-t-elle reconnu auprès de nos confrères de l’AFP. [Avec l’AFP et France bleu]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus