Elle remplaçait illégalement en France depuis 10 ans : une généraliste bulgare écope de 4 mois de prison ferme
Tout commence en 1992, lorsqu’une jeune Bulgare décide de s’installer en France pour poursuivre ses études de médecine qu’elle a commencé dans son pays d’origine. Finalement, elle décide de rentrer pour terminer son cursus et commence à exercer la médecine générale dans son pays de naissance. Grâce à l’équivalence de diplôme européenne, elle prend la décision par la suite de retourner en France pour exercer, cette fois, en tant que remplaçante dans plusieurs régions différentes. Selon La Provence, les généralistes font notamment appel à elle via des sites spécialisés. Mais, après quelques années, interpellé par de nombreuses plaintes de patients, un médecin français basé à Saint-Rémy-de-Provence qui a fait appel à ses services contacte son Conseil départemental de l’Ordre des médecins… et apprend que la praticienne n’y est plus inscrite depuis plusieurs années. Suite à un changement de réglementation européenne en 2012 et en l’état de son dossier, elle aurait en effet dû reprendre ses études en France pour valider son diplôme. Elle aurait également dû fournir une attestation de l’État bulgare, qu’elle n’a jamais transmis… Faute d’inscription complète, elle n’a donc pas été autorisée à exercer. Elle avait pourtant été informée à plusieurs reprises depuis 2012 qu’elle ne “pouvait plus pratiquer cette activité. Malgré tout, elle a continué, elle a fait des ordonnances et a bénéficié de paiements en liquide et en chèques avec cette activité illégale” précise la Procureure de la République qui a notamment décidé de la mettre en examen pour escroquerie et exercice illégal de la médecine. Placée en garde à vue, la jeune femme affirme qu’elle n’a jamais caché son statut aux médecins qu’elle remplaçait. Au contraire, elle a assuré aux enquêteurs “négocier” directement avec eux. Selon l’expert psychologique qui l’a examinée, elle aurait des “tendances narcissiques, une capacité de manipulation de la réalité et d’emprise de son interlocuteur”. La fausse praticienne a été condamnée à quatre mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Tarascon (Bouches-du-Rhône). En 2021, elle avait déjà été condamnée pour des faits similaires par le tribunal de Paris. [Avec La Provence]
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