Braun confesse qu'il serait "inquiet" si un soignant "antivax" le prenait en charge

15/05/2023 Par Mathilde Gendron
Interrogé ce lundi matin sur la réintégration des soignants non vaccinés, François Braun a reconnu qu'il serait lui même "inquiet" en tant que patient, si l'un d’eux le prenait en charge...

 

Suite à la parution, ce dimanche, du décret levant l'obligation de vaccination contre le Covid des professionnels de la santé, les soignants non vaccinés qui avaient été suspendus sont autorisés à reprendre du service à partir de ce lundi 15 mai. Refusant de se soumettre à l'obligation vaccinale en vigueur depuis le 15 septembre 2021, une minorité de soignants n’avaient plus le droit d’exercer depuis le début de l'année 2022. Cette période que le ministre de la Santé qualifie de “parenthèse” est définitivement révolue. Invité de la matinale de Franceinfo, François Braun a fait savoir que ces soignants pourront “retrouver leur poste d’origine, leur niveau de carrière d’origine”. Même s’il précise que certains ont indiqué qu’ils ne retourneraient pas travailler, “ils ont trouvé un autre travail”.  

“Cette réintégration des soignants non vaccinés, elle repose sur des éléments scientifiques et des éléments éthiques, et il faut que chaque soignant s'interroge à titre personnel”, précise le ministre de la Santé. Lui, indique qu’il “serait interrogatif et inquiet” si une “personne antivax” le prenait en charge. “On sait que la vaccination sauve des vies et pour moi l’éthique du soignant, c’est de se protéger pour protéger les patients qu’il prend en charge”, poursuit-il. 

Concernant les patients fragiles, François Braun rappelle que “les gestes barrières dans les services à fort risques (hématologie, cancérologie…)” sont toujours présents. Pour lui, cette réintégration n’est pas précipitée. “Cette pathologie est en train de devenir une pathologie qu’on va pouvoir comparer à la grippe saisonnière. On se pose également la question de la vaccination contre la grippe pour les soignants”, explique-t-il. 

Son rôle, insiste le ministre de la Santé, est de faire “appliquer la loi après le retour de l’avis de la HAS, et de faire en sorte que les choses se passent le moins mal possible ou en tout cas le mieux possible pour leur intégration”. “En l’état, cette réintégration était prévue par la loi de 2021, et elle est effective”, conclut-il. 

[Avec Franceinfo

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