Ils demandent des "garde-fous" à la proposition de loi Rist, qui a été votée mardi 10 janvier dernier en commission des Affaires sociales et qui sera étudiée à partir du 16 janvier à l’Assemblée nationale. Les représentants de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), de l’InterSyndicale autonome représentative des internes en médecine générale (Isnar-IMG) et des jeunes généralistes installés et remplaçants (ReAGJIR) ont décidé de déposer trois amendements afin de modifier le texte de la députée et clarifier les coopérations à venir entre tous les professionnels de santé concernés.
Ainsi, à propos de l’accès direct aux IPA dans le cadre d’une coordination de proximité, les syndicats ont déposé un premier amendement qui vise à "formaliser un fonctionnement propre à chaque équipe qui se traduira dans le projet de santé de la structure", pour un fonctionnement "optimal" du binôme médecin traitant-IPA. "Cette condition permettra notamment d’éviter les ruptures de parcours de soins et de s’assurer de la clarté des modalités de coopération pour les professionnels volontairement impliqués", justifient les jeunes, qui entendent simplement "clarifier" l’articulation entre le suivi médical effectué par le MT et celui qui sera fait sans prescription par les IPA.
En ce qui concerne l’accès direct aux kinés, les syndicats appellent, là aussi, à la clarification. En effet, dans un deuxième amendement, ils proposent que les modalités de la coopération des kinés en accès direct soient "clairement établies et formalisées dans le projet de santé de la structure" d’exercice coordonné, dans l’idée de garantir une bonne coopération entre les professionnels concernés et "dans l’intérêt du patient".
Enfin, l’Anemf, l’Isnar-IMG et ReAGJIR souhaitent, dans un troisième et dernier amendement, que la coordination entre les médecins traitants et les orthophonistes soit également "clairement formalisée".
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