"Les internes méritent leur prime" : Un syndicat demande des garanties et la revalorisation des gardes 

20/04/2020 Par Marion Jort
Alors qu’une prime exceptionnelle a été annoncée par le Premier ministre pour le personnel des hôpitaux qui luttent contre le coronavirus, l’InterSyndicale nationale des internes demande que ce montant de 1.500 euros soit également attribué à tous les internes “sans distinction”.  

 

“Nous nous opposerons à la mise en place d’un système d’attribution opaque dans lequel viendraient se glisser des logiques budgétaires d’économies de bout de chandelle” : dans un communiqué, l’Isni marque le ton. Le syndicat demande que la prime exceptionnelle de 1.500 euros, promise par le Gouvernement, soit attribuée “à tous les internes sans distinction dans les vingt-huit départements les plus touchés par l’épidémie”.  

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“Partout, les internes sont indispensables à la continuité et à la permanence des soins”, affirme le syndicat qui tient à rappeler que “tous les internes, en ambulatoire, en services de chirurgie ou en secteur psychiatrique, ont été indispensables au bon fonctionnement du système de santé en cette période épidémique. De la même façon, les internes en disponibilité, en arrêt maladie, écartés des services pour raison de santé ou congé maternité, se sont engagés dans les régions en tension pour aider les cellules de crise à redéployer les internes volontaires et organiser la réponse à la crise sanitaire. Les internes de chirurgie sont venus dans les services de réanimation aider à la prise en charge des patients." 

 

Revalorisation des gardes  

L’Isni demande aussi que la “distinction au bénéfice des internes les plus exposés et sollicités” se traduise par une revalorisation des gardes. Le syndicat plaide pour une augmentation de l’indemnité de gardes de 120 euros à 252 euros net. “Un tel montant pour 14 heures de travail de nuit exposé à une maladie mortelle nous paraît tout à fait raisonnable, moralement et financièrement”, appuie le syndicat.  

Enfin, ils demandent à être concertés pour déterminer quels seront les services qui pourront toucher la prime de 1.500 euros.  

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