Cancers pédiatriques en Loire-Atlantique : aucune "cause commune" n'a été identifiée
L'étude épidémiologique menée depuis mars par Santé publique France après des cas groupés de cancers pédiatriques dans le secteur de Sainte-Pazanne n'a abouti à rien et prendra donc fin, a indiqué mardi l'Agence régionale de Santé Pays de la Loire. Depuis décembre 2015, les 6.500 habitants de Sainte-Pazanne (Loire-Atlantique) ont constaté avec inquiétude une multiplication de cas de cancers, survenus chez des enfants ou des ados âgés de 3 à 19 ans. Après une première investigation dont l'analyse des facteurs de risque environnementaux n'a pas montré de cause prédominante, Santé publique France s'est engagée en avril 2019 à lancer une étude épidémiologique. Un questionnaire a été adressé aux 13 familles concernées. Et plusieurs critères ont été examinés : conditions de vie de la mère avant, pendant et après la grossesse, vie du père, habitudes alimentaires des enfants, etc.
Selon les résultats des travaux, le nombre de cancers pédiatriques sur le secteur des 7 communes étudiées sur la période 2015-2019 est bien supérieur à la moyenne française. Mais cela n'a pas permis d'identifier de "cause commune", a indiqué l'ARS Pays de la Loire dans un communiqué. Alors que Santé publique France plaide pour la mise en place d'une surveillance active avec le CHU de Nantes pour identifier tout nouveau cas de cancer, l'agence sanitaire recommande d'arrêter les investigations épidémiologiques dans la zone et "de ne pas engager d'investigations et de prélèvements environnementaux supplémentaires". Une décision que dénonce Marie Thibaud, membre du collectif Stop aux cancers de nos enfants, qui dénombre 20 cas de cancers et quatre enfants décédés dans le secteur de Sainte-Pazanne entre 2015 et 2019. "Il y a une plus forte concentration de cas, mais on arrête l'étude épidémiologique, c'est inadmissible, inacceptable et intolérable." Des mesures environnementales dans 17 logements d'enfants atteints de cancer doivent avoir lieu d'ici à la fin janvier 2020, ainsi qu'une deuxième campagne de "levée de doute" dans l'école Notre-Dame de Lourdes, à Sainte-Pazanne. [avec AFP]
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