En géostratégie, il est parfois utile de montrer les dents. C'est ce que vient de faire le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, dans un article paru sur le site britannique Prospect. Il y affirme qu'une "cyber-attaque sérieuse" serait de nature à justifie le recours à l'article 5 de l'alliance, qui permet à un pays agressé de requérir l'aide des autres pays membres. Autrement dit, la pierre angulaire de l'Otan. Et le haut responsable de citer, dans son argumentaire, l'exemple de la cyber-attaque de 2017 contre les hôpitaux britanniques. Le virus WannaCry avait alors infecté des milliers d'ordinateurs du NHS, paralysant le système de santé pendant des jours. (Bilan estimé : un tiers des hôpitaux affectés, 19 000 consultations annulées, 100 millions d'euros de perte). "La réalité, c'est que les cyber-attaques sont une menace à laquelle il faudra faire face dans les décennies à venir", tranche Jens Stoltenberg.
WannaCry a été développé par le groupe de hackers Shadow Brokers, sans doute piloté par la Corée du Nord, grâce à un outil d'infiltration subtilisé à la NSA. Sa diffusion en 2017 avait semé un vent de panique dans le monde entier, en particulier lorsque le virus – qui crypte les données et les rend contre rançon – s'était infiltré dans le réseau du NHS. De façon générale, les hôpitaux sont considérés comme des cibles très vulnérables en cas de cyber-conflit. Dans l'histoire, l'article 5 de l'Otan n'a cependant été activé qu'une seule fois : à l'occasion du 11 septembre 2001. On était alors loin de quelques hôpitaux désorganisés. [Avec Prospect et Telegraph]
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