Le tribunal d'Oldenbourg (Allemagne) a condamné ce jeudi Niels Högel à la prison à perpétuité, assortie d'une période de sûreté qui rendra difficile sa libération, même après 15 ans de détention. Cet ancien infirmier est coupable d'avoir tué 85 patients, âgées de 34 à 96 ans, par injection médicamenteuse dans les hôpitaux où il a exercé entre 2000 et 2005. Un non-lieu a été prononcé dans 15 autres cas, faute de preuves suffisantes. "Je suis triste, nous voulions faire autant de lumière que possible", a déclaré le magistrat à l'intention des proches des victimes. La réelle ampleur des meurtres ne sera de toute façon jamais connue, car de nombreuses personnes ont été incinérées. La police suspecte Niels Högel d'en avoir tué en réalité plus de 200. "L'euthanasie ne jouait aucun rôle pour vous, vous ne vouliez pas aider. Vous avez tué pour vous sentir mieux", a accusé le juge, parlant d'un "désir d'excitation". L'homme, en mal de gloire, dépendant aux analgésiques, provoquait des arrêts cardiaques chez ses patients choisis arbitrairement et tentaient de les réanimer, le plus souvent sans succès. D'après le psychiatre Max Steller, qui s'est exprimé à l'audience, l'homme souffre "d'un trouble narcissique sévère", qui le pousse à mentir tout le temps. Il n'a admis que 43 meurtres. L'ampleur de l'affaire a soulevé la question de la responsabilité des hôpitaux, qui n'ont pas réagi malgré la surmortalité constatée lorsque l'infirmier était de service, voire d'avoir tenté de maquiller la vérité. Dix anciens collègues de l'hôpital d'Oldenbourg (où il a exercé jusqu'en 2002) font l'objet d'une enquête pour parjure ou faux témoignage et deux responsables seront jugés d'ici la fin de l'année. [avec AFP]
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