L'intersydicat national des internes (ISNI) se joint au mouvement en cours dans plusieurs universités (Tolbiac, Nanterre, Renne 2, etc), pour demander l'annulation de la hausse des frais d'inscription pour les étudiants extra-européens, annoncée en novembre dernier par le Premier ministre.
"L’ISNI exprime son incompréhension et son inquiétude face à l’augmentation des frais d’inscription au sein des universités françaises pour les étudiants étrangers", écrit le syndicat dans un communiqué. Selon ses calculs, il pourrait en couter 4 000 euros de frais pour une inscription en DES de médecine, soit "près de trois mois de salaires d'un étudiant en première année d'internat". Cette disposition avait été annoncée par Edouard Philippe, dans le cadre de la stratégie d'accueil d'étudiants étrangers "Bienvenue en France", basée sur une simplification des visas et une offre accrue de bourses. "Une telle mesure constitue un frein considérable à la mobilité des étudiants, réduisant d’autant la capacité de notre pays à s’impliquer dans les échanges et les enjeux internationaux particulièrement cruciaux et gages d’ouverture et de rayonnement de la France à l’international" critique l'ISNI, qui "refuse et conteste cette hausse" et demande le dialogue et l'apaisement avec le gouvernement. Pour les présidents d'université, cités par le Huffington post, la stratégie gouvernementale "propose des mesures positives et attendues (…) Mais l'augmentation générale des droits d'inscription annoncée ne constitue pas une réponse adaptée, car elle porte en elle le risque important d'exclure des étudiants et des doctorants que nous accueillons aujourd'hui", ajoutent-ils en demandant "la suspension de la mise en vigueur de cette disposition", prise sans concertation. Dans une lettre transmise à l'AFP, la ministre de l'enseignement supérieur Frédérique Vidal, s'est voulue rassurante en assurant que les étudiants internationaux qui "résident depuis plusieurs années en France (...) acquitteront les mêmes frais d'inscription que les étudiants européens", écrit-elle notamment. De même, les étudiants qui ont déjà commencé leurs études en France "ne sont en aucun cas concernés par ces frais différenciés", assure-t-elle. Elle rappelle avoir donné aux établissements et écoles de l'enseignement supérieur une grande "latitude" pour délivrer des bourses et exonérations aux étudiants étrangers et promet le lancement dans les prochains jours d'une "concertation". La ministre réaffirme aussi qu'il n'y aura pas de hausses des frais pour les étudiants français et européens. Un récent rapport de la Cour des comptes recommandant une telle mesure avait contribué à alimenter les craintes d'une telle hausse. [Avec le huffingtonpost.fr]
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