C'est finalement une baisse qui sera contenue. Le gouvernement a accepté de limiter la baisse des tarifs des établissements hospitaliers à 0,5%. En tenant compte du gel annuel des crédits, la baisse se chiffrerait à 1,2%. C'est moins que l'année dernière.
"La pression budgétaire qui pèse sur les hôpitaux est si forte, que la punition sera peut-être un peu moins lourde qu'attendu", indiquait Frédéric Valletoux, président de la FHF, avant l'annonce du gouvernement. Les représentants des établissements publics, privés et non lucratifs ont semble-t-il été entendus. "Les tarifs et dotations des établissements de santé pour l’année 2018 seront arrêtés d’ici la fin de la semaine. La campagne tarifaire s’inscrit dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 qui prévoit une progression des dépenses de l’assurance maladie au titre des établissements de santé de 2 %, soit 1,5 milliard d'euros, portant le total des dépenses à 80,7 milliards", a indiqué ce lundi matin le ministère dans un communiqué. Les tarifs vont finalement baisser de 0,5%. Une baisse à laquelle s'ajoute un coefficient prudentiel de 0,7%, dû aux crédits gelés. Au final, la baisse totale serait de 1,2%. En 2017, les diminutions avaient été plus fortes, avec une baisse totale de 1,6%. Cependant, il faut noter que pour les établissements psychiatriques la dotation augmentera de 1,1% par rapport à la dépense réalisée en 2017, ajoute le ministère. Par ailleurs, un récent décret au Journal Officiel indique que les cliniques et hôpitaux du privé et établissements à but non lucratif verront leurs crédits d'impôts "neutralisés" chaque année via une baisse de leurs tarifs. Au début de la campagne tarifaire, l'administration était partie du principe que l'activité serait en hausse de 3 % pour le secteur public, appelant à réduire fortement le prix unitaire des soins pour rester dans les clous budgétaires. Finalement, elle a revu sa prévision d'activité à +2,6%, après +2,8% en 2017. Les hôpitaux publics ont pourtant alerté l'opinion dès le mois de décembre au sujet du ralentissement de l'activité constaté en 2017. Selon Les Echos, le déficit hospitalier pourrait tripler par rapport à 2016 et grimper autour de 1,3 milliard d'euros en 2017 contre 470 millions l'année précédente. Le déficit du plus gros groupe hospitalier du pays, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, pourrait quadrupler en 2017, et peser autour de 200 millions d'euros. [Avec Lesechos.fr]
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