La direction de la clinique Labat, à Orthez, a licencié en août dernier le Dr Pierre Garola. Elle reproche au chirurgien une ardoise de plus de 45.000 euros. Contestant les conditions de rupture de son contrat, ce dernier a décidé d'attaquer la clinique en justice.
Le Dr Pierre Garola exerce la chirurgie générale à la clinique d'Orthez depuis 2005. Une spécialité qui était à l'époque "totalement sinistrée" et qu'il s'est acharné à redresser "en prenant les gardes 24h/24 tout seul 365 jours par an", et en obtenant l'autorisation de cancérologie et de chirurgie bariatrique, rappellent les membres du personnel de la clinique, à l'origine d'une pétition de soutien au médecin. Car après avoir "sacrifi[é] sa vie et sa carrière personnelle" à cet établissement, le Dr Garola a vu son contrat résilié en août dernier, deux mois après avoir été réélu président de la communauté médicale d'établissement (CME). Au terme d'un préavis de 6 mois, il devra cesser ses activités le 28 février prochain. 45 000 euros "Depuis des années, le Dr Garola ne règle pas les aides opératoires qui l'assistent dans ses interventions, ni les redevances qu'il doit à la clinique", justifie le président de la clinique, Claude Bernard, dans la presse locale. Le montant des arriérés s'élèverait à plus de 45.000 euros. Une bataille judiciaire s'est engagée entre les deux hommes. En septembre, le chirurgien a remporté la première manche : alors que la direction voulait lui interdire l'accès au bloc opératoire dès septembre, la justice a tranché en sa faveur. Contestant les conditions de rupture de son contrat, le médecin a décidé de poursuivre la direction de la clinique. Il réclame 450.000 euros de dommages et intérêts. L'affaire sera jugée le 1er février prochain par le tribunal de grande instance de Pau. Pétition D'ores et déjà, le Dr Garola peut compter sur de nombreux soutiens. La pétition lancée dimanche par des membres du personnels de la clinique a déjà permis de rassembler 377 signatures de patients, amis et sympathisants qui demandent à la direction de renoncer au licenciement d'un médecin "qui a toujours œuvré dans l'intérêt de la clinique" et a traversé avec elle l'épreuve difficile du décès d'une patiente lors de son accouchement en septembre 2014. [avec larepubliquedespyrenees.fr]
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