Un mois après l'hôpital d'Orthez, c'est au tour de la clinique de la commune d'être mis en examen pour homicide involontaire. En 2014, une patiente était décédée à la maternité alors que l'anesthésiste avait bu le soir de l'intervention.
"Le juge d'instruction estime que le Centre hospitalier et la Clinique partagent la responsabilité de la mort de la patiente pour la présence de leur personnel et l'utilisation du matériel opératoire le jour du drame", a déclaré l'avocat de la famille de la victime. Le 26 septembre 2014, Helga Wauters médecin-anesthésiste belge, était chargée d'une patiente de 28 ans, Xynthia Hawke, à la maternité d'Orthez. Ce médecin venait d'être recruté depuis peu par la clinique privée d'Orthez, qui la mettait à disposition de la maternité publique de la ville dans le cadre d'une convention entre les deux établissements. L'anesthésiste avait administré à sa patiente une péridurale avant de sortir boire chez des amis. Mais l'accouchement s'étant mal passé, une césarienne était devenue nécessaire. Rappelée, Helga Wauters, qui sentait l'alcool à son retour à l'hôpital, selon ses collègues, avait eu un comportement qui leur avait paru étrange. La situation avait rapidement tourné au drame : au lieu de se servir du respirateur du bloc opératoire, l'anesthésiste avait utilisé un ballon manuel pour ventiler sa patiente et avait intubé les voies digestives au lieu des voies respiratoires. En arrêt cardiaque, la patiente avait été transférée à l'Hôpital de Pau, où elle était décédée le 30 septembre. Son bébé était sain et sauf. Helga Wauters a déjà été mise en examen pour "homicide involontaire aggravé" dans ce dossier instruit à Pau. Un second praticien, l'obstétricien présent à la maternité d'Orthez le soir des faits, a quant à lui été mis en examen en mars 2016 pour "non-assistance à personne en danger". [Avec AFP]
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