Afin de caractériser la présentation clinique et l'histoire naturelle des mANF ainsi qu’évaluer l'intervalle de suivi d'imagerie, une équipe américaine a mené une étude de cohorte rétrospective monocentrique (de 2006 à 2021) sur les patients avec mANF pris en charge par surveillance seule. Les symptômes initiaux, la fonction hypophysaire et la taille de la tumeur ont été évalués. Un changement de taille des mANF de plus de 2 mm en IRM était considéré comme significatif. La cohorte comportait 347 patients. Des céphalées (78,4 %) et une fatigue (70,0 %) étaient fréquemment rapportées malgré l'absence de preuve d'effet de masse ou d'insuffisance hypophysaire patents. Les déficits hypophysaires au départ étaient rares, l'hypogonadisme étant le plus fréquent (5,1 %). Au cours d'une période médiane de suivi en IRM de 29 mois (extrêmes : 3-154 mois), seuls 8,1 % des mANF ont augmenté de taille. L'incidence de la croissance était de 2,1 pour 100 années-personnes avec un temps moyen de croissance de 38,1 ± 36,4 mois et un temps médian de croissance de 24,5 (intervalle interquartile 12,0-70,8) mois. La croissance tumorale était minime et n’était pas associée à de nouveaux déficits hypophysaires ou à des déficits visuels. Ces données indiquent que l'histoire naturelle des mANF est dans l’immense majorité des cas bénigne. Le calendrier de suivi initial par IRM pour les mANF peut donc sans problèmes être allongé avec une première IRM de contrôle à 3 ans seulement, sauf si la lésion est proche du chiasma optique, qu’apparaissent des symptômes d'effet de masse ou de nouveaux déficits hypophysaires.
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