Le phéochromocytome est une tumeur neuroendocrine rare de la surrénale qui sécrète des catécholamines. Même si la résection chirurgicale est le seul traitement curatif, elle est associée à un risque d’instabilité hémodynamique au moment de l’intervention, en particulier d’une pression artérielle extrêmement élevée et/ou d’une hypotension à la suite de l’exérèse de la tumeur, avec un risque de choc. Une étude japonaise a analysé les facteurs de risque d’instabilité hémodynamique au cours de la chirurgie du phéochromocytome. L’étude a porté sur 82 patients qui avaient eu une surrénalectomie laparoscopique pour phéochromocytome entre 2002 et 2020. La définition de l’instabilité hémodynamique était l’observation d’une pression artérielle systolique ≥ 200 ou ≤ 80 mmHg. Vingt-neuf hommes et 39 femmes ont été opérés, d’âge médian 50.5 ans. Les tumeurs étaient localisées du côté droit chez 28 patients et du côté gauche chez 40. Le diamètre tumoral médian était de 37.5 mm et le temps médian de pneumopéritoine était de 93.5 minutes. Vingt-cinq des 68 patients, soit 37 %, ont présenté une instabilité hémodynamique. Une analyse multivariée a identifié un diabète sucré (odds ratio = 3.83 ; IC 95 % = 1.06 – 13.83 ; p = 0.04) comme facteur prédictif indépendant d’une instabilité hémodynamique. En termes de données hormonales, les concentrations urinaire médianes des 24 heures d’adrénaline (p = 0.04) et de métanéphrines (p = 0.01) étaient significativement supérieures dans le groupe ayant une instabilité hémodynamique. Les chirurgiens et les anesthésistes doivent donc être avertis du risque d’instabilité hémodynamique et de son prolongement au cours de la surrénalectomie laparoscopique pour phéochromocytome chez les patients diabétiques.
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